« Nous avons besoin d’amour comme nous avons besoin d’eau », Maya Angelou, poétesse. La sécurité affective, c’est ce cocon protecteur qui devrait soutenir chaque être humain. Pour autant, notre éducation, notre histoire familiale empêchent parfois cette bulle bienfaitrice de se former. Se développent alors, à l’âge adulte, des blessures si profondes qu’elles se manifestent sous forme de comportements déviants. Dépenses financières ou épargnes irraisonnées, mauvaise alimentation, sport à outrance, etc. Ces dysfonctionnements s’avèrent aussi des révélateurs, des voies royales à la prise de conscience. Car oui, c’est bien la peur du manque et du manque d’amour en particulier qui guide ces réflexes délétères. La pleine conscience est une manière de rétablir l’équilibre pour plus d’harmonie émotionnelle. Voici à travers ces lignes quelques premières gouttes de mieux-être et de joie dans votre vie.
Sécurité affective : de quoi parle-t-on ?
Abraham Maslow, dans sa pyramide des besoins, place la sécurité juste après les besoins physiologiques. La sécurité prime devant l’appartenance, l’estime et l’accomplissement.
La sécurité affective, c’est le cadre de protection créé par l’amour et la reconnaissance de notre entourage. C’est la manière dont un enfant acquiert un sentiment de sécurité et grâce auquel il structure une image positive de lui-même, donc l’estime de soi. L’attachement au parent doit être équilibré (ni trop ni trop peu).
Selon, Geneviève Masse, thérapeute en relation d‘aide, l’insécurité affective (ou la souffrance) provient précisément des lacunes d’amour, de reconnaissance et de protection dans l’enfance (blessures, traumatismes). Ressentie comme un tsunami émotionnel, la carence affective se développe à l’âge adulte. La personne a peur du rejet, de l’abandon, de la perte de l’autre. Elle adopte alors des comportements extrêmes en quête de l’amour qui lui manque. Elle cherche à l’extérieur des repères qui lui font défaut à l’intérieur.
L’insécurité affective impacte directement la confiance en soi. Les personnes en mal d’amour agissent pour plaire, pour obtenir la reconnaissance. Elles oublient de s’aligner à leurs rêves, à leurs envies, à leurs besoins.
Insécurité affective et comportement financier
Croire que l’argent apporte la sécurité : un leurre
Argent synonyme de sécurité : mensonge ! C’est, en tout cas, ce qu’explique Peter Kœnig, père du PKS (Peter Kœnig System) dans son livre : 30 mensonges sur l’argent.
Pour lui, il est illusoire de croire que la richesse apporte la sécurité. Plus nous nous enrichissons, plus nous érigeons des mesures de protection (assurances, administrations de biens) pour nous prémunir d’une perte. Nous finissons par passer plus de temps à protéger notre patrimoine qu’à vivre. Il décrit un cercle vicieux selon lequel plus nous pensons que l’argent sécurise, plus nous nous enfermons dans une prison contre les agressions extérieures. Nous déclenchons finalement l’exact inverse : les personnes fortunées se sentent en insécurité (garde du corps, voitures blindées, etc.).
Les projections sur l’argent
À quoi pensez-vous lorsque vous entendez le mot « argent » ?
Épargne, pouvoir, dette, bonheur, protection, sécurité, liberté… Peut-être injustice, illégalité, fins de mois difficiles ?
Quelles expressions baignaient votre enfance, à la maison :
- on n’a rien sans rien ;
- no pain no gain ;
- il faut travailler dur pour réussir ;
- l’argent ne profite qu’aux riches ;
- trop riche pour être honnête, etc ?
Ou au contraire :
- investir est une marque de courage ;
- tu mérites ce que tu possèdes ;
- respecte ta valeur, etc.
Les projections, ce sont les pensées automatiques qui surviennent à l’évocation d’un mot. Ici, nous parlons argent, mais ce serait le même mécanisme avec l’amour, le travail, la nourriture, etc. En prendre conscience marque le début du travail.
Notre vécu d’enfant influence notre rapport à l’argent dans notre vie d’adulte.
La mémoire transgénérationnelle
Notre recherche de sécurité à travers l’argent remonte bien au-delà de nos premières années.
Catherine (fille de Françoise) Dolto, haptothérapeute* déclare : « la sécurité affective acquise avant la naissance est un bagage précieux pour toute la vie ».
Dans son livre « Ce que l’argent dit de vous », Christian Junod interpelle sur la mémoire transgénérationnelle. Le passé contient parfois des périodes douloureuses que l’on préfère nier.
Pour autant, il avance trois bonnes raisons de fouiller dans les histoires de famille :
- la valeur que nous nous donnons dépend du cadre de notre enfance ;
- notre comportement financier est souvent le même ou l’exact contraire de celui de nos parents (mimétisme ou réaction) ;
- une projection positive ou négative peut être liée à nos aïeux (la réussite ou faillite d’un ancêtre).
Travailler sur la place de l’argent dans cette mémoire familiale et dans notre éducation éclaire sur les projections que nous faisons sur notre fortune (ou infortune).
* la haptopsychothérapie vise à établir, restaurer ou développer une bonne santé psycho-affective lorsque l’on sent sa vie inaccomplie ou dépourvue d’un véritable sens (crise existentielle).
Quels signes financiers alertent d’une instabilité émotionnelle ?
Vous reconnaissez-vous parmi ces situations :
- incapacité à réclamer une augmentation à votre employeur ;
- difficulté à relancer vos créanciers ;
- facturer avec retard ;
- pratiquer des petits prix ;
- ne s’épanouir que dans le bénévolat ;
- dépenser l’argent dès qu’il arrive sur votre compte ;
- instabilité de votre patrimoine ;
- stress financier constant ;
- économiser à outrance ;
- achats compulsifs ;
- être dans le rouge dès le 10 du mois, etc ?
Tous ces comportements extrémistes vis-à-vis de l’argent révèlent une insécurité émotionnelle.
« Je ne suis pas digne d’être aimé, donc je ne mérite pas l’argent », dit le Repousseur.
« Moi, seul l’argent me protège de l’avenir », répond l’Écureuil.
« Et moi, je ne comprends pas, mon compte épargne va et vient sans arrêt », réplique la Montagne Russe.
Repousseur, écureuil ou montagne russe : je passe le test pour identifier mon archétype
Le réconfort psychologique par la nourriture
À l’instar de l’argent, la nourriture révèle nos comportements guidés par le manque. Un coup de cafard, une mauvaise nouvelle et vous foncez sur une plaque de chocolat. De la même manière, vous signez un contrat juteux et vous fêtez cette victoire par une belle part de gâteau.
En réalité, vous mangez vos émotions.
Vous comblez une carence intérieure par un élément extérieur : l’alimentation. Vous cherchez du réconfort. Or dévorer agit comme un anxiolytique sur le court terme. Mais rapidement, la culpabilité pointe son nez et s’ajoute aux émotions déjà débordantes.
Comme P. Kœnig l’explique avec la métaphore de sa prison dorée, le contrôle prend le dessus. Vous surveillez votre poids, compensez par du sport, recherchez l’orthorexie (le perfectionnisme diététique), etc.
Là encore, votre histoire familiale peut jouer un rôle. Peut-être votre corps se souvient-il de repas de famille stressants, de disputes parentales au dîner ou de longues heures face à une assiette que vous ne parveniez pas à terminer. Un coaching vous aidera à le découvrir.
Sécurité affective : comment le coaching remet l’amour au cœur de votre vie ?
La recherche éternelle de l’amour inconditionnel : d’abord, conscience tu prendras
Dans l’expression sécurité affective, il y a « affective ». Finalement, quel que soit le vecteur révélateur : argent, nourriture, sexe, sport, tous les excès ne démontrent finalement que la recherche de l’amour.
💕 L’amour de soi, la compassion, la bienveillance.
💕 L’amour de l’autre, l’écoute, la présence sincère et l’empathie.
💕 L’amour avec un grand A, tout simplement, ou plutôt, dans toute sa puissance.
En tant qu’êtres humains, l’amour nous est aussi vital que l’air ou que l’eau. Imaginez que vous viviez constamment avec un réservoir d’eau vide ou dans un environnement dépourvu d’oxygène.
Être en situation d’insécurité affective revient au même. Évoluer avec un réservoir émotionnel vide, c’est vivre dans le manque, la pénurie permanente, la pauvreté éternelle. La nature a peur du vide, y compris d’affection. Alors, nous colmatons les failles coûte que coûte.
« Nous n’avons pas toujours besoin de stratégie compensatoire : argent, nourriture, sexe, alcool, sucre, cigarette… pour nourrir le besoin. »
Thomas d’Ansembourg, psychothérapeute spécialisé dans la communication non violente.
Par la pleine conscience, l’harmonie tu retrouveras
La pleine conscience révèle nos mécanismes pour nous remplir non de l’extérieur, mais de l’intérieur. On pose de l’amour et de la lumière sur nos comportements déviants.
Achats, nourriture, sport, peu importe, l’essentiel est de trouver le juste milieu, d’éviter les excès sans rien s’interdire non plus.
Voici quelques astuces que je propose à mes coachés, dans mes programmes de remise en joie.
- Réfléchir un instant avant d’acheter un énième pull-over (ou autre chose 😉).
- Téléphoner à une amie et partager ses émotions, ses ressentis.
- Lire un roman et voyager dans ses rêves.
- Prendre un bon bain chaud apaisant, à la lueur d’une bougie parfumée.
- Savourer la nourriture au lieu de surveiller ses notifications. Le docteur Jan Chozen propose la thérapie point par point, la redécouverte des aliments et de la satiété.
- Écrire sur un carnet pour déposer l’émotion négative ou positive avant de découper cette grosse part de cake.
- Poser ses couverts entre chaque bouchée.
- S’octroyer chaque jour 5 pauses de quelques minutes plutôt que de s’imposer un footing éreintant après le travail.
- Questionner son corps sur ses besoins réels.
Bref, remplacer l’action compulsive par un moment agréable de régulation qui nourrit l’âme et le cœur.
Le yoga, la méditation, la sophrologie, la cohérence cardiaque, nombreuses sont les alternatives qui redonnent de la réalité à ce que nous vivons. Elles alignent la pensée, l’action et le ressenti : nous faisons alors preuve de congruence. La paix et l’épanouissement se substituent à l’insécurité et à la dépendance affective.
Coach humaniste, spécialiste de la relation à l’argent, je vous accompagne dans votre réassurance affective pour plus de joie et d’amour dans votre vie. Identifier vos comportements financiers ou alimentaires sont deux portes d’entrées pour plus de confiance relationnelle.
