Manger ses émotions : expression éloquente de notre volonté de faire taire nos ressentis. Nous sommes prêts à tout pour éluder les messages envoyés par le corps, quitte à nous jeter sur le premier morceau de gâteau venu. Car finalement, derrière les révélateurs (alimentation, argent), se cache la peur du manque. Frigidaire vide ou débordant, compte en banque à zéro ou épargne à outrance, vous connaissez ? Nos comportements reflètent nos frayeurs et trahissent nos blessures les plus enfouies : perdre l’attention de ses proches ou son statut social. Soyons clairs, manquer d’amour nous effraie au plus haut point. Cela paralyse notre capacité à entreprendre des projets professionnels comme personnels. Et si vous transformiez vos schémas émotionnels ? Si au lieu d’accumuler vos calories, vous libériez votre énergie vitale pour enfin révéler votre plein potentiel ? Notre coach holistique vous explique comment mieux vous alimenter et éviter de manger pour combler un vide.
Manger pour combler un vide : une réaction compulsive
Manger ses émotions : ça veut dire quoi ?
Vous signez un contrat, vous recevez une bonne nouvelle, hop, direction le salon de thé pour fêter cela avec une belle part de cake. Une réflexion vous peine, un résultat vous déçoit et bim, vous dévorez le sachet de chips. Vous mangez vos émotions. L’alimentation émotionnelle, c’est la prise de nourriture en lien avec un ressenti agréable ou non (peur, tristesse, joie, dégoût, colère, surprise).
Vous ne soulagez pas un besoin physiologique, mais de réconfort, d’apaisement. Vous recherchez la satisfaction immédiate, on parle de compulsion alimentaire. Compenser par de la nourriture peut répondre à une situation de stress, de fatigue, de solitude ou à un déficit énergétique, un vide intérieur. Vous comblez un manque affectif.
Ce comportement génère de la culpabilité, parfois de la honte. À terme, il engendre une baisse d’estime de soi. Vous vous attribuez de moins en moins de valeur, vous craignez le regard et le jugement des autres. Les pensées toxiques vous assaillent.
3 signes d’une alimentation compulsive
- Vous mangez sans faim.
- Vous ressentez de la culpabilité et/ou de la honte après avoir dévoré ou grignoté.
- Vous privilégiez les sucres raffinés, les graisses saturées ou le sel. Chocolat, gâteau, chips : on parle d’aliments « doudou » ou réconfortants, car ils envoient des signaux aux neurotransmetteurs qui activent de la dopamine (molécule du plaisir).
Faim émotionnelle et argent : la même peur du manque
Les relations à la nourriture et à l’argent obéissent à des schémas similaires. Elles sont des révélateurs de nos dysfonctionnements.
Les schémas communs entre alimentation émotionnelle et blocages financiers
🥗 Relation à la nourriture | 💰 Relation à l’argent |
Manger pour apaiser le stress. Remplir son frigo à outrance. Dévorer puis se faire vomir. | Dépenser pour réguler son émotion. Épargner de manière excessive. Gaspiller puis économiser. |
Dans ces deux comportements déviants, la culpabilité et le besoin de contrôle ressortent. L’un compte ses calories quand l’autre surveille son relevé de banque.
Pourquoi la peur du manque nous limite dans tous les aspects de notre vie ?
Dévorer de la nourriture riche (jeu de mots inconscient ? 🤔) ou dépenser outrageusement sont deux réactions compulsives. Elles nous font croire qu’elles comblent un vide, elles nous rassurent. Voici donc les notions de carence et de sécurité qui apparaissent naturellement. Leur meilleure ennemie pointe immédiatement son nez : la peur ou plutôt les peurs, car elles sont nombreuses.
L’argent comme les calories résonnent avec nos croyances limitantes qui nous persuadent que :
- nous ne méritons pas ce qui nous arrive ;
- l’abondance, ce n’est pas pour nous ;
- seul le contrôle évite le manque.
Alors nous mangeons ou achetons à la moindre information importante (bonne ou mauvaise). Nous pensons réguler le trop plein reçu ou le vide ressenti. Inconsciemment, nous luttons contre la peur du manque. Manque de revenus financiers, de sécurité, d’attention, d’affection donc… manque d’Amour. Eh oui !
Dès l’enfance, la nourriture et l’argent sont liés à la sécurité et à l’amour.
Consolez un bambin avec des friandises. Adulte, il associe nourriture et réconfort.
Répétez-lui que l’argent ne pousse pas dans les arbres, il développe une relation anxiogène à l’abondance.
Et si cet enfant n’avait eu besoin que d’un câlin, d’un moment d’attention et de plaisir partagé ?
Comprendre et déconstruire ses comportements émotionnels
Réguler son alimentation
La clinique de la santé préconise de :
- savoir définir le type de faim (physiologique ou émotionnelle) ;
- identifier les déclencheurs pour anticiper les situations à risque ;
- faire preuve de compassion envers soi-même ;
- prendre conscience de ses croyances limitantes ;
- s’apaiser par la respiration ;
- s’alimenter en pleine conscience et solliciter les cinq sens (goût, odeur, toucher, vue, audition). Imaginez-vous déguster une tartine croustillante, juste sortie du four, qui vous rappelle les dimanches dans votre maison d’enfance 🥖.
Pacifier sa relation à l’argent
Christian Junod, spécialiste de la relation à l’argent, propose quelques pistes pour assainir son comportement financier :
- fouiller son histoire familiale et décrypter la mémoire transgénérationnelle ;
- noter l’éducation reçue et les croyances limitantes associées ;
- explorer l’argent dans le couple ;
- bien vivre avec ses dettes et les voir comme des investissements ;
- identifier ses projections sur l’argent ;
- lever les tabous sur la fortune.
L’influence de la peur du manque sur votre plein potentiel
La nourriture, comme l’argent, n’est que le reflet d’injonctions que nous nous imposons. Ces interdictions ou obligations entravent notre capacité d’entreprendre que ce soit professionnellement ou personnellement.
Dans son livre Ce que l’argent dit de vous, Christian Junod, décrypte les profils d’entrepreneurs bloqués par leur relation à l‘argent. Il cite l’imposteur, l’illégitime, le voleur, l’imparfait, l’incompétent, le vénal, le profiteur, le paresseux. Ces archétypes s’appliquent également aux projets personnels.
Selon que vos projections sur l’argent sont positives ou négatives, vous amassez (comportement écureuil), vous rejetez (repousseur) ou présentez un compte en banque qui fait le yoyo. Notons d’ailleurs que ce terme s’emploie aussi pour celles et ceux qui passent de régime en régime et dont le poids ne cesse de fluctuer.
La procrastination ou l’autosabotage
Vous vous persuadez qu’il vous manque quelque chose pour prendre votre envol. Inconsciemment, vous sabotez tout ce que vous entreprenez. Dévorer ou dépenser vous évite de vivre pleinement vos émotions. Vous vous interdisez de rayonner.
🎭 « Encore quelques milliers d’euros, plus que quelques kilos à perdre et je serai légitime pour lancer mon projet. »
La difficulté à recevoir
Vous refusez l’abondance. Vous pensez ne pas mériter l’amour, la reconnaissance ou le succès. Ou simplement, vous craignez que la réussite perturbe votre relation à l’autre, que votre fortune modifie votre statut social. Vous vous limitez dans vos ambitions personnelles et/ou professionnelles.
🎭 « Mes proches seront moins attentionnés. »
🎭 « Je vais perdre mes amis ».
Dépasser ses blocages et accueillir l’abondance
Changer sa narration interne
Dans mes coachings, j’utilise régulièrement l’outil de « réappropriations ». Il permet de modifier la manière dont nous nous parlons dont nous agissons.
La richesse ne fait pas le bonheur ➡️ Je suis heureux avec et sans argent.
Le sucre me réconforte ➡️ Je suis une source de réconfort avec et sans sucrerie.
Je ne mérite pas de devenir riche ➡️ Je suis digne de tout recevoir en abondance.
Le contrôle m’assure la sécurité ➡️ Je suis en sécurité avec et sans contrôle.
Un accompagnement vous renvoie à votre propre présence. Vous vous rencontrez et savourez ce contact. C’est précisément ce que recherche notre esprit quand il développe une addiction : être chez soi, enraciné dans le corps.
Vous remplacez alors naturellement les dépenses ou l’apport de calories par :
- un moment de partage avec un proche ;
- un bain chaud aromatisé et quelques bougies ;
- un bon vieux roman policier ;
- une marche en forêt ;
- une séance de méditation, etc.
Transformer la peur du manque par une dynamique d’abondance
Accueillir ses émotions sans jugement permet de mieux les identifier, de mieux lire le message qu’elles portent et donc de mieux se comprendre soi-même. Pour cela, je propose diverses méthodes d’accompagnement pour mieux vous soutenir et vous encourager :
- le yoga ;
- la respiration ;
- la pleine conscience ;
- les réappropriations ;
- les bulles d’écoute et les bulles d’air (méditation), etc.
Ces exercices aident à conscientiser que la peur du manque nous dirige. Une fois cela posé, nous pouvons remplacer cette crainte par l’accueil de l’abondance. Réaliser que cette angoisse est infondée permet de twister son état d’esprit vers l’ouverture.
Retrouver l’énergie et le sens
Le talent, le métier, les compétences professionnelles et douces (soft skills) sont des ressources qui alimentent votre motivation. Vous consommez de la nourriture ou de l’argent pour entretenir votre énergie. Une fois que vous rétablissez vos croyances, que vous vous libérez de vos schémas compulsionnels, vous bénéficiez à nouveau d’une énergie forte, sereine et saine pour accomplir vos projets. Vous pouvez enfin pleinement vous révéler.
Vous l’avez désormais compris, la nourriture et l’argent, mais nous aurions aussi pu parler de sport ou de sexe, trahissent vos peurs inconscientes. Enfouies depuis l’enfance et même peut-être avant, elles guident votre comportement quotidien et freinent votre épanouissement.
Peut-être le rêve de votre vie est-il ici, à la fin de ces quelques lignes…
Je veux me libérer de ma dépendance à la nourriture ou à l’argent, je contacte Sophie.
Sources